Le 9 septembre dernier, Thomas Ebbesen, scientifique franco-norvégien et professeur à l’Université de Strasbourg, a reçu le prix Kavli en nanosciences à Oslo, sa ville natale. Un prix décerné pour ses travaux sur la transmission optique extraordinaire et qui pour lui a une résonance particulière. « Ce prix est une consécration de la recherche fondamentale. C’est important pour l’université et la société qui ont besoin d’un équilibre entre recherche fondamentale et appliquée pour le bien-être de la société. » Histoire d’une découverte, ses applications 20 ans après…
Des chercheurs du Laboratoire de nanochimie et du Laboratoire de chimie supramoléculaire de l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires (CNRS / Université de Strasbourg) ont réussi à visualiser à l’échelle sub-moléculaire la formation et l’interconversion de diimines aliphatiques sur une surface de graphite grâce à la microscopie à effet tunnel. Cette approche modulaire permet l’assemblage réversible et contrôlé de nanostructures moléculaires covalentes, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la fabrication de matériaux multi-composants fonctionnels.
La chimie supramoléculaire repose sur l’auto-assemblage d’entités chimiques par des interactions non-covalentes pour former des matériaux présentant des propriétés chimiques et physiques programmées. La stabilité des structures auto-assemblées (supermolécules et/ou architectures supramoléculaires) est toutefois limitée, en particulier en milieu liquide, du fait de la labilité des interactions non-covalentes, ce qui peut compromettre leur exploitation technologique. A cet égard, la possibilité de construire des architectures moléculaires à partir de composés chimiques interagissant par des liaisons plus robustes mais néanmoins réversibles a fait évoluer la chimie supramoléculaire vers la chimique covalente dynamique. Cette dernière est ainsi apparue comme une approche efficace et polyvalente pour concevoir et synthétiser des structures moléculaires complexes et adaptatives.
La microscopie à effet tunnel (STM) est un outil extrêmement puissant largement utilisé pour examiner les architectures ordonnées à l’échelle moléculaire et étudier les matériaux supramoléculaires aux interfaces. La résolution spatiale sub-nanométrique qui peut être atteinte par imagerie STM permet de collecter des informations détaillées sur les interactions moléculaires.
Les chercheurs strasbourgeois sont parvenus à visualiser in situ, par STM, la réaction de formation de diimines aliphatiques et les échanges réversibles de leur composant diamine à l’interface solide-liquide sur une surface de graphite.
Les résultats permettent de dresser un tableau complet des processus dynamiques constitutionnels mis en jeu à l’interface solide-liquide à l’échelle sub-moléculaire. La possibilité d’intégrer des fonctions spécifiques à des positions prédéfinies ouvre la voie à la construction de nanostructures moléculaires sophistiquées et robustes comme éléments clés pour le développement de nouveaux matériaux et de dispositifs moléculaires bidimensionnels de haute sensibilité.
Une équipe de l’Institut Charles-Sadron (CNRS) vient de montrer qu’il est possible de créer des sous-domaines très précis dans des polymères synthétiques pour aboutir à une morphologie compartimentée au sein d’une unique chaîne de polymères.
Les protéines globulaires se replient en solution en des nano-objets possédant des sous-domaines bien spécifiques. Par exemple, les protéines de transport ou les enzymes possèdent des petits compartiments qui leur permettent d’accomplir des tâches hautement élaborées. A l’inverse, les polymères synthétiques sont rarement aussi complexes. Ces polymères adoptent une configuration de pelote statistique en solution. Ces objets ne sont pas organisés comme les protéines et sont dits amorphes.
Une équipe de l’Institut Charles-Sadron vient de montrer qu’il est possible de créer des sous-domaines très précis dans ces objets amorphes. Même si ces objets sont loin d’être aussi élaborés que les protéines, ils ont l’avantage d’être très faciles à préparer. De plus, leur morphologie compartimentée est créée au sein d’une unique chaîne de polymères. Les objets formés ne font que quelques nanomètres de diamètre et sont donc environ dix fois plus petits que les micelles de polymères ou les nanoparticules classiquement utilisées dans les nanotechnologies.
Le conseil d’administration de l’université a adopté à l’unanimité, mardi 16 septembre, une motion de soutien à l’action nationale « Sciences en marche » pour la défense de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Des universitaires strasbourgeois ont rejoint le mouvement national « Sciences en marche » qui se déroule du 27 septembre au 17 octobre en France. Un cortège partira dimanche 5 octobre à 9 h du parvis de la Faculté de droit pour rejoindre Saverne à vélo. Cette « marche » a pour objectif de rallier Paris pour alerter sur la situation budgétaire de la recherche.
Mardi 16 septembre, les membres du conseil d’administration de l’Université de Strasbourg ont souligné « l’urgence qu’il y a à soutenir l’emploi scientifique à tous les niveaux de l’enseignement supérieur et de la recherche et à renforcer les crédits de base des laboratoires et des universités ». Ils partagent aussi « le souci de Sciences en marche de convaincre le public et plus largement tous nos concitoyens que l’ESR joue un rôle important à la fois dans l’activité économique et dans la réflexion politique de notre pays ».
Le collectif propose une journée d’échauffement pour tous les cyclistes de l’Unistra, mardi 30 septembre, avec un déplacement en vélo à partir de 12 h 30 de l’université (départ entre la Tour de chimie et le bâtiment Le Bel) vers la place Kléber et un retour sur le campus, pour proposer aux suffrages du conseil académique qui se réunira ce même jour à 14 h, la motion de soutien à « Sciences en marche » adoptée par le conseil d’administration.
Les personnels sont invités à proposer, par courriel, des actions de vulgarisation scientifique en direction du grand public selon les disponibilités et compétences de chacun pour les animations scientifiques qui auront lieu du 27 septembre au 17 octobre.
Le Cercle Gutenberg attribuera pour la septième fois un prix Guy-Ourisson de 20 000 euros à un chercheur de 40 ans au plus menant en Alsace des recherches particulièrement prometteuses.
Le Cercle Gutenberg lance la septième édition du prix Guy-Ourisson. Celui-ci permet d'attribuer une enveloppe de 20 000 euros à un chercheur de 40 ans au plus menant en Alsace des recherches particulièrement prometteuses. Tous les champs disciplinaires et les deux départements alsaciens sont éligibles.
Cette année, comme les trois années précédentes, la Fondation Université de Strasbourg accordera également un prix Fondation Université de Strasbourg-Cercle Gutenberg de 10 000 euros à l'un des jeunes chercheurs sélectionnés.
Pour postuler il s'agit de faire parvenir un dossier de candidature avant le 1er octobre 2014 comprenant le CV du candidat, un descriptif de ses principales réalisations (3 pages maximum) rédigé de manière à être également compréhensible par les non-spécialistes, la liste de ses publications en indiquant clairement les cinq jugées les plus importantes, la liste des conférences invitées ainsi que le projet de recherche (3 pages maximum) auquel le candidat va se consacrer, en insistant sur l’apport attendu au niveau de la notoriété et du développement de la recherche en Alsace.
Les lauréats seront désignés au cours du mois de novembre et pourront disposer des fonds en janvier 2015.
La sixième édition des Journées internationales d'éthique (JIE), symposium international organisé dans le but de réfléchir de manière interdisciplinaire sur des questions d’éthique posées par nos sociétés, se déroulera dans l'amphithéâtre Jean-Cavaillès de l'Université de Strasbourg du 11 au 14 mars 2015. Un appel à contributions et à posters est lancé.
L’arrivée des technologies de l’information et de la communication (TIC) a profondément modifié nos sociétés du 21e siècle. La prégnance et l’omniprésence de ces technologies déplacent nos représentations de l’humain et des relations à autrui. Tout, y compris la société, acquiert une identité numérique au cœur de réseaux multiples ouvrant la voie à des communications d’un nouveau type, privilégiant le présent, l’immédiat, l’ici et maintenant du village planétaire. La sixième édition des JIE propose alors aux personnes intéressées de travailler sur les enjeux éthiques des techniques de l’information et de la communication.
Dans le cadre des JIE, un événement est réservé aux doctorants : les Doctorales de l’éthique (DoCEth). Il se déroulera en salle Pasteur du Palais universitaire les 10 et 11 mars 2015.
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mardi 7 octobre midi pour une parution le vendredi 10 octobre 2014. Consultez les dates des prochains numéros.